Le cerveau est un organe hypercomplexe dont la compréhension nécessite le recours à tous les domaines des BioSciences, depuis la génétique moléculaire jusqu’aux neurosciences cognitives. Parmi les caractéristiques originales du cerveau se trouve sa capacité à s’auto-organiser, non seulement lors de son développement au cours duquel il acquiert progressivement ses capacités fonctionnelles optimales, mais également tout au long de la vie où il incarne plus que tout autre organe le parcours singulier du sujet, ses acquis, ses affects, son déclin….et sa mort. En fait, la conservation chez les mammifères supérieurs au stade adulte de nombreuses caractéristiques juvéniles indique que le processus développemental, complexe et déterminant pour l’ensemble des fonctions cérébrales, n’est jamais vraiment achevé. La compréhension des mécanismes biologiques qui régissent le développement des réseaux de neurones, l’établissement de leur connectivité, la plasticité adaptative des neurones ou ensembles neuronaux, l’émergence des fonctions mentales et leurs éventuelles dysfonctions lors des processus pathologiques, neurologiques ou psychiatriques, est donc porteuse d’enjeux majeurs.
Cette UE a pour objectif de pointer les apports de la biologie cellulaire et moléculaire en neurobiologie du développement et en neurophysiologie, d’illustrer les approches expérimentales les plus prometteuses en vue d’une meilleure compréhension des fonctions mentales et de leurs pathologies, de donner un aperçu des acquis les plus récents dans le champ des neurosciences, y compris les neurosciences cognitives. Seront abordés plus précisément les thèmes suivants : développement et régionalisation du cerveau ; genèse de la diversité neuronale ; genèse des réseaux et projections ; guidage axonal; la plasticité cérébrale : mécanismes et impacts fonctionnels ; les maladies mentales sont-elles des troubles du neuro-développement ?; la neurogenèse chez l’adulte : mécanismes et implications physio-pathologiques ; les bases neurobiologiques des fonctions mentales supérieures : dynamique temporelle des activités corticales.
