Le terme simulation en santé correspond à « l’utilisation d’un matériel (comme un mannequin ou un simulateur procédural), de la réalité virtuelle ou d’un patient standardisé pour reproduire des situations ou des environnements de soins dans le but d’enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et de répéter des processus, des concepts médicaux ou des prises de décision par un professionnel de la santé » (définition de la Haute Autorité de Santé dans son rapport de mission 2012). Les avantages de la simulation sont nombreux:
- Les patients ne sont plus victimes de l’apprentissage des médecins et des soignants
- La formation par simulation permet de reproduire des situations cliniques variées dans un environnement sans risque.
- Les expériences sont reproductibles et impliquent totalement les participants.
Dans les situations critiques, de nombreuses publications ont montré la supériorité de l’enseignement par simulation sur l’enseignement traditionnel à tel point qu’en Amérique du Nord, la simulation est devenue un outil pédagogique à part entière et est utilisée pour la certification des professionnels de santé.
Très peu d’enseignements par simulation sont proposés en France autour de la réanimation et pré-hospitalière et des transports infantiles. Pourtant, la formation en réanimation pré-hospitalière et transport infantiles relève d’un véritable défi en raison de l’augmentation croissante des connaissances et des compétences, de la relative rareté des situations critiques et de la diminution de présence des étudiants auprès des patients.
Nous proposons une formation pratique de 53 h sur mannequin haute-fidélité autour de la prise en charge en réanimation pré-hospitalière et transport infantiles. Les candidatures ayant déjà obtenu le DU de réanimation pré hospitalière et transport infantile de l’UCBL1 seront priorisées.
Cette formation sera divisée en deux parties de 26,5 heures chacune: une partie concernant de la néonatologie et une partie la pédiatrie pré-hospitalière. Chaque partie suivra le même schéma: une première séquence procédurale de 7 heures de formation avec apprentissage des gestes d’urgence; acquisition et maîtrise du matériel et des techniques de mise en condition et de transport ainsi qu’une deuxième séquence de mise en situation sur mannequin haute-fidélité de 19,5 h dans le cadre de simulations à partir de cas cliniques. Dans la deuxième séquence sera inclus également une partie régulation médicale des appels téléphoniques pédiatriques et néonataux.
La pratique de la simulation en santé est devenue une méthode pédagogique incontournable. Elle est remarquable par le fait que lors de la formation, elle s'intéresse avant tout à l'apprenant mais, en même temps, son objectif prioritaire est avant tout éthique vis-à-vis du patient :« Jamais la première fois sur le patient ». Une méta-analyse très complète, ayant pour but de comparer les résultats de la formation par simulation par rapport à la formation « classique » (Cook DA, JAMA 2011;306(9):978-88), apporte des conclusions très intéressantes. Reprenant 10 903 articles de la littérature, les auteurs ont sélectionné 609 études comportant 35 226 participants. La formation par la simulation est constamment associée à une amélioration significative des connaissances, des pratiques et des comportements.
Dans un communiqué de presse de Janvier 2012, la Haute Autorité de la Santé, suivant un rapport commandité au Pr. Jean-Claude Granry et au Dr Marie-Christine Moll, déclare que la simulation apparaît comme une méthode particulièrement adaptée pour la reconstitution d’accidents et leur débriefing visant à améliorer les pratiques, la fiabilité humaine et la récupération des erreurs (Buessard MJ, "Les évolutions de la prescription". Paris: GREAT; 2002. p. 326-35).
A ce jour, aucun enseignement par simulation n’est proposé en région Rhône-Alpes-Auvergne autour de la réanimation pré-hospitalière et du transport des enfants. Pourtant, la formation pédiatrique en réanimation pré-hospitalière et transport relève d’un véritable défi de part la relative rareté des situations critiques et l’absence de Smur pédiatriques spécialisé sur tout le territoire. Enfin, les besoins de cet enseignement sont souvent relevés par les étudiants qui ont validés le diplôme universitaire de Réanimation préhospitalière et Transport Infantiles, qui viendrait compléter les acquis de ce dernier.
L’accord écrit du responsable d’enseignement est à fournir obligatoirement au dossier d’inscription.